Aperçu
Le Cameroun est l’un des marchés les plus développés de la zone CEMAC en matière de finance numérique. L’argent mobile y est devenu un outil central d’inclusion financière, en particulier pour les populations vivant en dehors des centres urbains.
Les services les plus utilisés incluent le transfert d’argent domestique, le paiement de factures, les recharges, et de plus en plus, les produits de micro-épargne et de microcrédit. La digitalisation progressive des paiements publics et privés alimente également la croissance du secteur.
Acteurs clés
- Opérateurs d’argent mobile : MTN Mobile Money (MoMo), Orange Money, Nexttel Pay (en cours de développement)
- Banques et institutions financières : Afriland First Bank, UBA, Société Générale Cameroun, BICEC
- Fintechs locales : Diool, Koree, CinetPay, Ejara
- Écosystème tech : ActivSpace, Zixtech Hub, Incubateurs à Douala et Yaoundé
Dynamique des acteurs clés
L’écosystème est tiré par une forte compétition entre les deux opérateurs télécoms, qui ont investi massivement dans le développement de réseaux d’agents, la diversification des produits et les plateformes digitales.
Indicateurs
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Taux d’inclusion financière45 % en 2021
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Acteurs clésMTN Mobile Money, Orange Money, Nexttel Pay, Afriland First Bank, UBA
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Cadre réglementaireRégulation BCEAO, SRIF 2022–2026
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DéfisInégalités rurales, éducation financière, interopérabilité
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IndicateursTaux de pénétration mobile : 88 %, utilisateurs actifs d’argent mobile : 10 millions
Cadre réglementaire
Le Cameroun est régi par le cadre réglementaire de la BEAC (Banque des États de l’Afrique Centrale), qui supervise la monnaie électronique et les services de paiement dans la zone CEMAC. La réglementation de 2018 sur les services de paiement définit les conditions de fonctionnement des établissements de paiement, des émetteurs de monnaie électronique et des fintechs.
L’environnement réglementaire reste perçu comme relativement rigide, mais des évolutions sont en cours pour favoriser l’innovation tout en assurant la stabilité financière.
Défis systémiques
- Sur-régulation perçue du secteur par certains acteurs fintechs
- Difficulté d’accès au financement pour les jeunes entreprises technologiques
- Inégalité d’accès au réseau mobile et à internet en zones rurales
- Concurrence agressive entre opérateurs ralentissant parfois l’interopérabilité
- Manque de sensibilisation des usagers aux services financiers numériques