ONAFRIQ (anciennement MFS Africa)

• Création : 2009 (Johannesburg, Afrique du Sud)
• Fondateur : Dare Okoudjou
• Siège : Johannesburg, Afrique du Sud
• Statut : Plateforme panafricaine indépendante, soutenue par plusieurs fonds d’investissement internationaux (Goodwell, FSD Africa, LUN Partners, CommerzVentures…)
• Mission : Interconnecter les systèmes de paiements africains pour créer une infrastructure fluide, inclusive et sécurisée de paiements digitaux à travers l’Afrique.

• OnAfriq, nouveau nom de MFS Africa depuis novembre 2023, est l’un des acteurs les plus influents dans le domaine de l’interopérabilité des paiements en Afrique. Son ambition est de relier les différents écosystèmes de paiement — portefeuilles mobiles, institutions financières, entreprises — afin de permettre aux individus et aux organisations de transférer de l’argent à travers les frontières, les opérateurs et les devises, de manière simple et sécurisée. L’entreprise se positionne comme une "super autoroute des paiements", facilitant l’intégration économique régionale.
• Depuis sa création, OnAfriq a misé sur une stratégie d’expansion rapide à travers des acquisitions ciblées et le développement de partenariats stratégiques. Elle a intégré Beyonic en 2020 pour renforcer son offre B2B à destination des PME et ONG, et a racheté l’américaine GTP (Global Technology Partners) en 2022 pour proposer des solutions de cartes virtuelles Visa prépayées à l’échelle continentale et internationale. Le changement de nom en 2023 marque une volonté claire d’unifier son image autour de l’ambition de devenir l’infrastructure de référence pour les paiements digitaux en Afrique.

OnAfriq opère dans plus de 40 pays africains, à travers un réseau connecté à plus de 500 millions de portefeuilles mobiles et 200 millions de comptes bancaires. Sa couverture comprend :

• Afrique de l’Ouest francophone : Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Mali, Togo
• Afrique centrale : Cameroun, RDC
• Afrique anglophone : Ghana, Nigéria, Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda
• Afrique australe : Afrique du Sud, Zambie, Zimbabwe, Mozambique
• Et plusieurs corridors Afrique – Europe – Amérique du Nord
  

OnAfriq permet aux utilisateurs de portefeuilles électroniques de différents opérateurs, pays ou devises de transférer de l’argent entre eux. Elle agit comme une couche d’infrastructure reliant les services de mobile money, les banques, les fintechs et les agrégateurs.

Paiements B2B pour PME et ONG

Grâce à sa filiale Beyonic, OnAfriq propose des outils de gestion de paiements pour les petites et moyennes entreprises, les start-up et les ONG. Cela inclut la collecte de paiements clients, le paiement des salaires, des fournisseurs ou des bénéficiaires via mobile money ou virement bancaire.

Cartes virtuelles prépayées

Avec l’acquisition de GTP (Global Technology Partners), OnAfriq offre une infrastructure pour la distribution de cartes Visa prépayées, physiques ou virtuelles. Ces cartes sont souvent reliées aux portefeuilles mobiles, permettant aux utilisateurs d’effectuer des achats en ligne, même sans compte bancaire.

Transferts de fonds internationaux

L’entreprise connecte son réseau aux plateformes de remittances telles que Western Union, WorldRemit ou PayPal/Xoom, permettant à la diaspora africaine d’envoyer de l’argent directement vers des portefeuilles mobiles locaux.

API et infrastructure pour fintechs

OnAfriq met à disposition des interfaces de programmation (API) permettant à d'autres fintechs, plateformes e-commerce ou institutions financières d’intégrer facilement ses services de paiement, ses cartes ou ses connexions transfrontalières.

Opérant dans une multitude de juridictions, OnAfriq s’appuie sur des banques partenaires, des agrégateurs agréés et des fintechs locales pour garantir sa conformité réglementaire. Cette approche par partenariat lui permet de respecter les exigences locales sans avoir besoin d’une licence dans chaque pays.

L’entreprise participe activement à des groupes de travail régionaux, notamment ceux de la BCEAO, de l’Alliance for Financial Inclusion (AFI) et d’autres forums panafricains. Elle milite pour l’interopérabilité régulée et des standards techniques ouverts, encourageant les banques centrales africaines à adopter des cadres favorables à l’inclusion financière.

• Gouvernance centralisée : Malgré sa présence en Afrique francophone, la gouvernance reste fortement pilotée depuis l’Afrique du Sud, soulevant parfois des critiques sur le manque de représentation régionale.
• Complexité réglementaire : Naviguer dans un patchwork réglementaire reste un défi, notamment en Afrique francophone où les exigences de la BCEAO évoluent rapidement.
• Concurrence accrue : OnAfriq doit faire face à des concurrents puissants comme MTN, Orange Money ou des fintechs comme Wave et Chipper Cash, qui développent aussi leurs propres réseaux.
• Défis post-fusion (GTP) : L’intégration des technologies et des équipes suite à l’acquisition de GTP reste un chantier en cours, bien que stratégique pour son expansion internationale.

• MTN Group
• Airtel Africa
• Orange Money
• Western Union
• WorldRemit
• PayPal / Xoom
• Visa (via GTP)
• Beyonic (filiale)
• FSD Africa (investisseur)
• Goodwell Investments
• LUN Partners Group
• CommerzVentures
• Flutterwave, Chipper Cash, Paystack (interconnexions ponctuelles)