L’intelligence artificielle transforme les services publics africains. Des solutions émergent dans la santé, l’éducation et l’agriculture, mais leur déploiement dépend de cadres éthiques et d’investissements structurels.
Selon le rapport « Governing in the Age of AI » du Tony Blair Institute, publié en avril 2025, l’IA peut améliorer la productivité, la transparence et l’accès aux services essentiels en Afrique. Bien que le continent ne représente que 1 % des investissements mondiaux en IA, une approche ciblée et adaptée aux réalités locales pourrait être bénéfique.
Santé : diagnostics et logistique
Au Nigeria, Ubenwa utilise un algorithme pour détecter l’asphyxie chez les nouveau-nés. À Nairobi, Neural Labs teste NeuralSight, une plateforme d’analyse d’imagerie médicale.
Agriculture : productivité et résilience
Aerobotics en Afrique du Sud utilise des drones pour détecter les maladies des cultures. Farmerline au Ghana propose Darli, un chatbot accessible via WhatsApp, pour conseiller les agriculteurs.
Éducation : pallier la pénurie d’enseignants
SkillBridge en Éthiopie et M-Shule au Kenya offrent des assistants intelligents pour aider les élèves. Afrilearn au Nigeria propose des ressources pédagogiques interactives.
Stratégies nationales
Onze pays africains, dont le Rwanda et l’Afrique du Sud, ont adopté des stratégies nationales d’IA. L’Union africaine a mis en place une stratégie continentale pour une IA responsable et éthique.
L’Afrique doit investir dans les infrastructures, la formation et la gouvernance éthique pour maximiser le potentiel de l’IA.
Le Tony Blair Institute recommande un AI Financing Compact for Africa pour mutualiser les investissements.